Canicule 2025 : jusqu’à 0,5 % de PIB européen en moins
La vague de chaleur exceptionnelle qui frappe actuellement l’Europe ne se limite pas à un simple inconfort estival. Elle pèse déjà sur l’activité économique et menace la croissance des prochains trimestres. C’est le constat alarmant que dresse l’assureur Allianz Trade dans une note publiée le 1er juillet 2025, qui quantifie l’impact potentiel de la canicule sur le produit intérieur brut (PIB) du continent.
Une journée de chaleur extrême équivaut à un demi-jour de grève
Ludovic Subran, chef économiste d’Allianz Trade, souligne que la relation entre température et productivité est loin d’être un mythe. Dès que le mercure franchit régulièrement la barre des 35 °C, la performance du travail et celle des machines souffrent.
En matière d’impact national, voici la répartition :
Pays | Baisse de PIB estimée 2025 |
---|---|
Espagne | – 1,4 point |
Italie | – 1,2 point |
Grèce | – 1,1 point |
France | – 0,3 point |
Allemagne | – 0,1 point |
Si l’Allemagne, aux étés généralement plus tempérés, s’en sort relativement bien (– 0,1 point). Les pays du sud de l’Europe accumulent les pertes les plus sévères : l’Espagne et l’Italie pourraient ainsi sacrifier plus d’un point de croissance. Pour la France, exposée à plus de 38 °C dans les grandes agglomérations et à plus de 40 °C dans le sud, le manque à gagner se situe autour de 0,3 % du PIB, soit l’équivalent de plusieurs milliards d’euros de richesse non produite.
Productivité en berne : les coulisses de la panne
Plusieurs facteurs expliquent cette érosion :
Ralentissement du travail humain : sous l’effet de la chaleur, le rendement moyen des salariés diminue, en particulier dans le BTP, l’agriculture et la logistique extérieure.
Effets sur les infrastructures : canalisations, réseaux électriques et systèmes de refroidissement industriels sont soumis à une forte sollicitation. Cela peut conduire des pannes ou des arrêts momentanés.
Augmentation des coûts de l’énergie : la demande de climatisation fait exploser la consommation électrique et renchérit les coûts pour les entreprises.
Disruptions logistiques : le transport routier et ferroviaire est contraint par des restrictions (par exemple, limitation de vitesse pour éviter la détérioration des voies), générant des retards et des surcoûts.
Stratégies patrimoniales : prévenir plutôt que subir
Pour Ferless conseil, ces données ne sont pas de simples chiffres : elles soulignent l’importance de prendre en compte les aléas climatiques dans l’élaboration de toute stratégie d’investissement ou de prévoyance.
Sélection d’actifs résistants au climat
Immobilier : privilégier des bâtiments basse consommation et dotés de systèmes de ventilation performants.
Infrastructures : investir dans la rénovation des réseaux d’énergie, de l’eau et des transports, secteurs clés pour amortir les chocs de température.
Énergies renouvelables : les projets solaires et éoliens participent à la transition et à la résilience énergétique.
Diversification géographique
Intégrer des allocations sur des zones moins exposées aux canicules extrêmes (Nord de l’Europe, certaines régions d’Amérique du Nord).
Exploiter la corrélation inverse entre chaleur extrême et performance économique locale pour lisser la volatilité de portefeuille.
Solutions d’assurance et de prévoyance
Proposer des garanties adaptées contre les pertes d’exploitation liées aux aléas climatiques pour les entreprises ou les entrepreneurs.
Conseiller les assurés particuliers sur les couvertures habitation et santé en cas de vagues de chaleur extrêmes (climatisation défaillante, risques d’accidents domestiques).
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